Covid-19, les antimasques font dans l’infox

Publié le 18 sept. 2020 à 16:29 Modifié le 18 sept. 2020 à 16:29

  • Covid-19, les antimasques font dans l’infox

Face au constat d’un regain de contamination au Covid-19, l’obligation de porter un masque pour se protéger tend à se généraliser. Mais dans un certain nombre de pays, dont la France, les antimasques donnent de la voix. Parmi les arguments des plus réfractaires, circulent nombre d’infox. La plus dangereuse des infox répandues par les antimasques vise à faire passer ce moyen de protection pour une mesure nocive pour la santé. On voit circuler sur les réseaux sociaux des mises en garde contre le

Face au constat d’un regain de contamination au Covid-19, l’obligation de porter un masque pour se protéger tend à se généraliser. Mais dans un certain nombre de pays, dont la France, les antimasques donnent de la voix. Parmi les arguments des plus réfractaires, circulent nombre d’infox.

La plus dangereuse des infox répandues par les antimasques vise à faire passer ce moyen de protection pour une mesure nocive pour la santé. On voit circuler sur les réseaux sociaux des mises en garde contre le port du masque qui serait responsable d’une diminution de l’apport en oxygène, de l’inhalation de toxines, d’empoisonnement au gaz carbonique, tandis que son efficacité contre le virus resterait à prouver.


Autant d’informations erronées, car le masque n’est pas hermétique au point d’empêcher le passage de l’oxygène. Il est tout aussi faux d’évoquer l’absorption de toxines dans la mesure où l’on n’exhale pas de toxine en respirant, on dégage effectivement du gaz carbonique, mais celui-ci peut s’échapper du masque sans problème parce que le masque ne colle pas à la peau. Pour s’empoisonner au gaz carbonique, il faut en inspirer d’importantes concentrations. Jamais aucun symptôme de cette nature n’a été observé parmi les personnels soignants habitués à le porter. Ces arguments sont démontés point par point dans le fact checking de l’AFP factuel avec l’aide de Jean-Luc Gala, chef de clinique à la clinique universitaire Saint-Luc à Bruxelles et spécialiste des maladies infectieuses, ainsi que le médecin épidémiologiste Yves Coppieters, professeur de santé publique à l’Université libre de Bruxelles (ULB).


Quant à l'efficacité du masque contre le coronavirus, si l’on s’en tient au descriptif de laSFMC, Société française de médecine de catastrophe, il est démontré que les masques chirurgicaux ont une capacité de filtration des micro-organismes de 90%, voire 99% pour les masques FFP2. L’efficacité est moindre pour les masques en tissus, mais elle n’est pas négligeable, aux alentours de 50 à 70% en fonction du mode de fabrication très variable de ce type de masque.