Twitter et Facebook divergent sur la lutte contre les infox

Publié le 17 sept. 2020 à 23:09 Modifié le 17 sept. 2020 à 23:09

  • Twitter et Facebook divergent sur la lutte contre les infox

Nouvelle escalade dans la bataille qui oppose Donald Trump aux géants du numérique et tout particulièrement à Twitter. Le président américain a mis ses menaces à exécution ce jeudi 29 mai avec la signature d’un décret visant à modifier le statut des hébergeurs de contenu, en rétorsion à ce qu’il considère comme de la censure de la part de Twitter à son égard. Avec ce décret, c’est tout l’édifice des plateformes numériques qui pourrait se trouver fragilisé. Twitter, Facebook et tous les autres o

Nouvelle escalade dans la bataille qui oppose Donald Trump aux géants du numérique et tout particulièrement à Twitter. Le président américain a mis ses menaces à exécution ce jeudi 29 mai avec la signature d’un décret visant à modifier le statut des hébergeurs de contenu, en rétorsion à ce qu’il considère comme de la censure de la part de Twitter à son égard.

Avec ce décret, c’est tout l’édifice des plateformes numériques qui pourrait se trouver fragilisé. Twitter, Facebook et tous les autres opérateurs bénéficient actuellement d’une clause de protection leur permettant de fonctionner, de diffuser du contenu, sans devoir en répondre, sans risquer d’éventuelles poursuites judicaires que pourraient générer certains propos échangés sur leurs sites. Donald Trump a donc décidé de mettre fin à ce régime, et de rendre les hébergeurs responsables des contenus circulant sur leurs plateformes.

C’est une mesure de rétorsion contre la tendance des réseaux à vouloir désormais faire la chasse aux infox et aux manipulations de l’information les plus flagrantes et les plus dangereuses. Cette tendance du fact checking ou de la vérification s’est renforcée avec la crise du Covid-19. Qui plus est, à l’approche des élections américaines du 3 novembre, Donald Trump veut y mettre fin.

Rappelons qu’il vient lui-même pour la première fois d’être épinglé pour des tweets qui pouvaient induire les électeurs en erreur d’après le patron de Twitter. C’est ce qui a déclenché la fureur du président sortant qui veut pouvoir twitter à sa guise, sans que les hébergeurs de ses messages ne s’en mêlent.