Depuis l’émergence des premiers cas d’infection par le Covid-19, une partie de l’opinion s’interroge sur la gravité du virus, conteste les chiffres, et met en cause la façon dont la crise a été gérée. Des points de vue divergents s’expriment à ce sujet sur tous les continents, mais aussi beaucoup d’infox qui brouillent le débat sur les réseaux sociaux.
On voit encore circuler sur les réseaux sociaux des démonstrations reposant sur la comparaison du nombre de morts provoquées par le nouveau coronavirus avec d’autres fléaux présentés comme infiniment plus graves pour le genre humain. Par exemple, ce tableau qui affiche « Le nombre de décès dans le monde entre le premier janvier et le premier mai 2020 ». Cela donne, dans les grandes lignes : coronavirus 237 000 ; malaria 327 000 ; suicides 357 000 ; malnutrition 3 731 000 et même « pour comparaison » : avortements : plus de 14 millions.
Dans le bas du tableau, il est inscrit : « Sources : ONU/OMS - Chiffres accessibles sur worldometers.info »
Chiffres à l’appui d’un argumentaire fallacieux
Le tableau est posté en préambule d’une démonstration visant à mettre en doute la raison d’être des mesures adoptées pour lutter contre le coronavirus. En résumé, cette comparaison permettrait d’affirmer qu’il ne serait pas aussi dangereux qu’on nous le dit, ce serait juste un prétexte de plus pour garantir l’enrichissement des plus riches et leur assurer le contrôle des populations. C’est la théorie conspirationniste du « Nouvel ordre mondial », au service duquel le coronavirus ne serait qu’un instrument de domination. De nombreuses versions du même type sont relayées sur les réseaux sociaux, certaines incluant les morts d’accident de la route, du tabagisme ou de l’alcoolisme.
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