Les survivants ont été ramenés dans la nuit de vendredi à samedi au port de Khoms, ville située à 120 km à l'ouest de Tripoli.
"Parmi eux une femme qui a donné naissance à son bébé sur le bateau pneumatique", a indiqué le bureau de l'OIM en Libye sur son compte Twitter.
Selon des témoignages de migrants, "six personnes ont péri pendant le voyage", a indiqué l'OIM sans donner plus de détails.
Pays plongé dans le chaos depuis 2011 avec des luttes de pouvoir et des violences persistantes, la Libye reste un important point de transit pour les migrants voulant rejoindre l'Europe.
Les ONG humanitaires critiquent le renvoi systématique en Libye de migrants interceptés en Méditerranée où ils sont retenus dans des camps surpeuplés, régulièrement décrits par les ONG comme des zones de non-droit.
Mais cette fois, "ils ont tous été relâchés après leur débarquement", a assuré samedi l'OIM.
Au large de la Libye, les ONG sont souvent devancées par la marine libyenne qui s’empresse d’embarquer les migrants pour les ramener en Libye.
"Nous étions à environ une heure et demie" de l'embarcation en détresse, lorsque les garde-côtes libyens sont intervenus, a précisé samedi, Nicholas Romaniuk, coordinateur des opérations de sauvetage à bord de l’Ocean Viking, navire humanitaire de SOS Méditerranée.
"Il n'y a pas de coordination, pas de partage d'informations pour les opérations de sauvetage. Nous parlons de personnes qui seraient en train de mourir, un nouveau-né à bord. (…) C'est une honte absolue", a ajouté M. Romaniuk à un journaliste de l'AFP présent à bord.
Après trois mois d'inactivité à Marseille, son port d'attache, pour cause de coronavirus, l'Ocean Viking a repris ses opérations lundi sur fond d'explosion des traversées ces derniers mois (+150% depuis la Libye entre janvier et fin mai, comparé à la même période l'an dernier, selon l’ONU).
Plusieurs milliers de migrants bloqués en Libye sont en difficulté depuis le déclenchement en avril 2019 de l'offensive de l'homme fort de l'Est libyen, Khalifa Haftar qui a tenté de prendre Tripoli, siège du Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU.
Leurs conditions ont empiré avec la pandémie du Covid-19 dans ce pays en guerre.
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